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Marie au concours d'éloquence

 

Le 29 janvier dernier, accompagnée de deux élèves de ma classe, j’ai participé au concours d’éloquence organisé par le Rotary. C’était la première fois que le lycée participait au concours alors nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre. Nos professeurs nous ont accompagnés jusqu’à la CCI pour nous soutenir durant cette épreuve encore inconnue aux yeux de tous. Nous avions à préparer un sujet libre, un sujet qui nous tenait à cœur et sur lequel nous serions donc capable de nous exprimer sans problème. Pour ma part, j’ai choisi de parler des réseaux sociaux et de leurs effets néfastes sur la santé mentale des adolescents et des jeunes adultes. Nous avons par la suite eu trente minutes afin de préparer le sujet qui nous était imposé : une phrase de Mme de Staël, « la gloire est le deuil du bonheur ». Ensuite, ce fut le moment des passages devant les membres du Rotary. Nous devions parler entre trois et cinq minutes et exposer nos points de vue sur les sujets abordés.

 

Pour ma part, j’ai finalement terminé deuxième derrière Océanys qui a magistralement obtenu, en plus de la première place, le prix du public. Ce fut une soirée vraiment très intéressante et à laquelle nous avons beaucoup aimé participer. Nous avons reçu de nombreux conseils et avis positifs de la part des membres du Rotary sur nos prestations. Tous nous ont trouvés courageuses d’avoir osé faire la démarche de monter sur une estrade pour aller nous exprimer devant un public et je dois dire que j’ai trouvé cela vraiment enrichissant. Au fur et à mesure que je m’exprimais, malgré mon stress, je ressentais une certaine assurance lorsque je levais les yeux et trouvais tous ces regards intéressés tournés vers moi.  

Suite au prochain épisode en mars à Lens.

Voici les deux textes que j'ai présentés.

Sujet imposé : « La gloire est le deuil du bonheur » Mme de Staël

La gloire est un état vague. Qu’entend-on vraiment par le mot « gloire » ? Pour moi la gloire est le point de notre vie où l’on a accompli tout ce que l’on souhaitait accomplir, que l’on réussit dans ce que l’on fait et que l’on est reconnu pour cela. Pour moi, gloire n’est pas synonyme de deuil, au contraire. Pour moi la gloire est synonyme de bonheur. Dans de nombreux films ou séries fantastiques, le prix à la fin est la gloire éternelle. Cela peut sembler être arrivé à un stade où tout le monde reconnaît nos actes comme exemplaires. Si elle est accordée à la bonne personne, alors la gloire peut être synonyme de bonheur. En revanche, je pense pouvoir comprendre ce que madame de Staël entendait par « la gloire est le deuil du bonheur ». Souvent, afin d’atteindre la gloire, il nous faut renoncer à de nombreuses choses que l’on aime, qui nous rendaient heureux ou heureuses. Lorsque l’on regarde derrière nous, nous voyons alors notre bonheur anéanti. la gloire serait alors synonyme de deuil du bonheur. Prenons l’exemple du célèbre auteur George Sand, une femme qui a du se cacher sous une identité masculine afin d’arriver à se faire publier. Si, à son époque, elle avait décidé de dévoiler sa véritable identité, alors sa carrière se serait arrêtée là, sa gloire aurait été le deuil de son bonheur. Imaginez si elle avait renoncé à son anonymat et dévoilé à ses nombreux lecteurs qu’elle était une femme. A son époque alors plus personne ne l’aurait lu, et pour un auteur de cette renommée, ne plus être lu est synonyme d’échec, de deuil du bonheur.

 

Sujet libre : Les réseaux sociaux et leurs effets négatifs sur la santé mentale des jeunes. 

Si je me tiens devant vous aujourd’hui, c’est pour vous parler d’un sujet qui me tient à cœur et qui à mes yeux n’est pas assez évoqué. Je vais vous parler des réseaux sociaux et de leurs effets négatifs sur la santé mentale des jeunes. 

De nos jours, trois milliards d’individus, soit quarante pourcents de la population mondiale, utilisent les réseaux sociaux pendant au moins deux heures par jour. Et vous, quand était la dernière fois que vous avez liké une photo sur Instagram, partagé un post Facebook, retweeté un tweet sur Twitter ou encore visionné une story sur Snapchat ? de nombreuses études ont prouvé que les réseaux sociaux sont addictifs, aussi addictifs que certaines drogues. Des psychologues ont décrypté chez certains de leurs patients présentant des signes de dépression, d’anxiété ou encore de manque de sommeil ou d’isolement, un certain « syndrome de l’addiction Facebook ». En décembre 2017, Facebook a avoué que les réseaux sociaux, lorsqu’utilisés trop fréquemment, peuvent avoir un impact dangereux sur la santé mentale.  Nous ressentons le besoin constant de comparer notre vie avec celle des autres, de partager notre vie avec les autres alors qu’en réalité, qui se soucie de savoir que vous êtes en train de manger au macdo ?

 

De plus, de nombreuses photos sont postées représentant certaines « normes » de la société comme le corps dit « parfait », ce à quoi on devrait ressembler ou encore la « detoxfood », nourriture que l’on devrait manger pour perdre du poids absolument et atteindre le « corps parfait ». De nombreuses chaines YouTube postent des vidéos intitulées « est-ce que cette personne est réellement parfaite ? » dans lesquelles on voit le processus Photoshop où grâce à un patron, des célébrités sont modifiées afin de rentrer dans le moule de la société d’aujourd’hui.  Aujourd’hui, un adolescent sur cinq est mal dans sa peau à cause de ce qu’il voit sur les réseaux sociaux.

 

De nombreux adolescents, se sentant seuls ou s’ennuyant simplement, se perdent sur internet et se retrouvent à jouer à des jeux tels que « Blue Whale », un jeu recensé en Russie notamment, qui consiste à trouver une personne qui va leur donner cinquante défis à réaliser, chacun plus rude que le précédent et dont le dernier est le suicide. Le taux de cyber harcèlement a augmenté ces dernières années et le nombre de suicides dus à cela ne fait qu’accroitre également. 

Selon moi, les problèmes de santé mentale ne sont pas assez pris au sérieux. Selon moi, les jeunes ne sont pas assez aidés alors que le problème est plus grave que certains ne le pensent, ils devraient bénéficier d’une aide plus importante et ne pas sentir le besoin de se cacher du regard des autres.

 

Marie A, élève de TL.